Commentaire ~ Affranchissement

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Voici une anecdote du Cheikh Haçan Basri, surnommé Abou Seid el-Haçan ben Abil-Haçan Yecar, né l’an 21 (641-642), mort l’an 110 (728-729).

Un jour, les esclaves de Bassora se dirigèrent vers Haçan Basri et dirent: « Ô pieux de la religion! Nos maîtres nous maltraitent, leurs coeurs ont durci envers nous et nous sommes venus à toi pour que tu incites à l’affranchissement des esclaves dans ton prochain sermon du vendredi. Il accepta leur demande et promit de donner suite à leur souhait. Des vendredis se succédèrent sans que Haçan Basri évoque le souhait des esclaves. Un vendredi, il monta sur la chaire et donna un sermon sur l’affranchissement des esclaves. Chaque fidèle ayant entendu le sermon dans la mosquée libéra son esclave après la prière.

Une fois affranchis, ces esclaves se réunirent chez Haçan Basri et lui parlèrent en ses termes: « Ô pieux de la religion, nous avons un reproche à te faire ». « A quel sujet? », répondit-il. Ils dirent: « Pourquoi as-tu attendu toutes ces semaines pour parler de notre affranchissement alors que tu savais à quel point nous en avions besoin? » Il leur répondit en des termes: « Ce qui m’a retardé, c’est que je n’avais pas d’esclaves ni de quoi en acheter un. Lorsque Allah m’a accordé un peu d’argent [en travaillant pour l’obtenir], j’ai acheté un esclave et ensuite je l’ai affranchi. Ainsi, lorsque j’ai appelé les gens à affranchir leurs esclaves dans mon sermon, leur coeur étaient ouverts à ma parole, car j’avais appliqué en premier lieu ce que je demandais à autrui. »

Commentaire ~ Une tombe

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

D’après Ad-Dahak Ben ‘Abdul Rahman, Abou Moussa Al-Ach’ari -que Dieu l’agrée-, étant à l’état d’agonie, manda ses enfants et leur dit: « Allez creuser pour moi une tombe et qu’elle soit large et profonde ». Ils s’exécrèrent. Il leur dit ensuite: « Par Dieu, ce sont deux positions: ou bien ma tombe sera très large de sorte que chaque côté soit de quarante coudées, puis Dieu m’y ouvrira une porte qui donne sur le Paradis et je regarderais mes épouses, mes demeures et tout ce que Dieu m’a préparé comme rang et haute considération, et je connaîtrai la voie de ces demeures mieux que je connais le chemin vers ma maison en ce bas monde, puis-je humerai son odeur jusqu’à ce que je sois ressuscité. Quant à l’autre, puisse Dieu nous en préserver, la tombe sera plus étroite que le trou du fer de la lance réservé à la hampe, d’où je regarderais les chaînes, les carcans et les mauvais compagnons, et je reconnaîtrai ma place en Enfer mieux que je connais ma maison, puis il m’atteindra de son vent de feu et de son eau bouillante jusqu’à ce que je sois ressuscité ». (Abou Na’im)

Les Compagnons du Prophète (Hayat-Assahaba)
Par Mouhammad Youssef Al-Kandahlawi – Volume II
Traduit par Fawzi Chaaban
Éditeur: Dar El Fikr – Beyrouth/Liban
Page 94

Hadith ~ Un de ses côtés

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Hourayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit: « Qu’un croyant ne déteste pas une croyante. Si l’un de ses côtés lui déplait, elle lui plaira par un autre ». (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 33, Page 120, Numéro 274

Hadith ~ Conforme à la bonne idée

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Hourayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit: « Dieu glorifié et honoré a dit: « Je suis conforme à la bonne idée que se fait de Moi Mon esclave. Je suis avec lui là ou il M’évoque. Par Dieu, Dieu se réjouit du repentir de l’un de vous plus que ne se réjouit quelqu’un qui retrouve tout à coup sa monture après l’avoir égarée dans une région désertique. Celui qui se rapproche de Moi d’un palme, Je Me rapproche de lui d’une coudée. Celui qui se rapproche de Moi d’une coudée, Je Me rapproche de lui d’une envergure. Quand il vient vers Moi en marchant, Je vais à sa rencontre en courant ». (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 51, Page 172, Numéro 438