Commentaire ~ La mort

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Il était 4 heures du matin lorsque la mort frappa à la porte.
Qui est-ce? S’écria l’homme hébété.
Je suis l’ange de la mort. Laisse-moi donc entrer!
Alors l’homme se mit à trembler, comme pris d’une fièvre subite.
Il cria à sa femme endormie: ne le laisse pas me prendre la vie!

S’il vous plaît, Ô Ange de la mort! Laissez-moi, je ne suis pas encore prêt.
Ma famille vit à mes dépens, de grâce, ton acte suspend.
Déjà l’ange de la mort se tenait au seuil de sa porte.
Ô mon ami, l’ordre d’Allah ne peut être différé,
Prépare-toi, pour la tombe, c’est pour maintenant.

Je te couvrirai d’or, mais épargne-moi la tombe sombre.
Pourquoi as-tu peur, ô homme, de mourir selon le voeu d’Allah?
Viens, souris-moi et ne t’attriste point, soit heureux de revenir vers Lui.

Ô ange j’ai honte de moi, je n’avais pas le temps de penser à Allah,
Du matin au soir, je faisais ma richesse sans pensée pour ce moment.
Aux ordres d’Allah, je n’ai point obéi,
Tout comme jamais, cinq fois par jour, je n’ai prié.
Les « Ramadans » venaient, les « Ramadans » passaient,
Mais toujours sans mon repentir.
Le Hajj (pèlerinage) fut déjà obligatoire sur moi,
Mais de mon argent, je ne voulus point me départir.
La charité, j’ignorais,
Mais l’usure et l’intérêt, je m’en accaparais.
Mes engagements, j’oubliais.
L’administration, je craignais,
De ma foi, j’avais honte.
Le blâme des mécréants m’effrayait.
La détresse de mes frères m’ennuyait.
Les artifices de ce monde m’attiraient.
Les mécréants, j’imitais,
Le champagne et le vin, j’appréciais.
Les femmes m’attiraient.
Malheur sur moi!
Ô ange, accorde-moi donc un sursis.

J’ai peur, dit l’ange, que ce moment soit le dernier de ta vie.
Ne sais-tu pas, qu’à la mort, goûtera chaque âme?
Tu as vécu dans ce monde et tes parents tu as négligé,
Tandis que le mendiant, affamé, tu repoussais.
Tes filles chantent et dansent dans les boîtes de nuits.
Tes fils se sont perdus avec des femmes sans vertu ni foi.
Au lieu de procréer des musulmans,
Tu as fait de tes enfants des mécréants.
Riches, mais si pauvres!
L’appel du muezzin, tu ignorais,
Tout comme le Coran t’est étranger.
Tes promesses ne furent jamais tenu,
Et ton arme favorite était la calomnie.
Tes employés, tu sous-payais,
Et le fruit de leur travail, tu récoltais,
Jamais partagé avec le pauvre ou l’orphelin.
Les malades tu fuyais la compagnie.

Ô ange de la mort,
Je sais, j’ai honte
Que n’ai-je reçu de ta part,
Des signes, quelques avertissements,
De cette mort si imminente!

Âme misérable, le Créateur y a pourvu.
Point donc ne L’insulte, Il est parfait.
Mais à Ses signes tu restais sourd et aveugle.
Tes cheveux blancs t’annonçaient le retour…
Ta vue faiblissante t’annonçait le retour…
Ta force qui s’étiole t’annonçait le retour…
Ton échine recourbée t’annonçait le retour…
Voilà des avertissements suffisants,
Pour des gens qui réfléchissent!
Mais ta préoccupation se confinait à ce monde.
Puisque le Coran tu as ignoré,
Sache au moins alors, qu’il y était écrit
Que ce monde n’est qu’un éclair devant l’éternité.
Mais les avertissements du Coran, tu as dédaigné!
Cesse de pleurnicher, O humain!
Vers ton Créateur sera ton retour,
Car ton âme je la prends maintenant.
Le répit m’est interdit.

Un cri de l’homme et sur le sol il s’affaissa.
Son corps immobile, son visage éteint.
Il semblait se reposer, du sommeil éternel.
Son corps ne pouvait simplement plus exprimer
La douleur alors toujours intense de l’âme qu’on arrache.
La vie, des fois, peut réserver des surprises, mais jamais la mort.
Car enfin, chacun sait bien, qu’il est né… pour un jour, mourir!

Commentaire ~ La pomme d’Adam

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Voici une anecdote racontée par le célèbre « Prince des Voyageurs » Cheikh Abou AbdAllah Mohamed, mieux connu sous le nom d’Ibn Battouta. Ce récit nous arrive du 12éme siècle.

Après avoir visité Alep, je me rendis à Jabala où est enterré le roi d’Afghanistan, Ibrahim fils d’Adam. Adam était d’origine tout à fait modeste et il avait eu la réputation d’être un homme chaste et dévot. Je vais vous raconter l’histoire de la pomme d’Adam. Ce saint homme vivait à Boukhara. Un jour de fortes chaleurs, il s’était arrêté à proximité d’un verger pour faire ses ablutions dans l’eau d’un des innombrables canaux qui ruissellent dans cette cité. En se penchant sur l’eau du canal, il aperçut une pomme vermeille qui flottait, entraînée par le courant. Comme il avait faim, il saisit le fruit et le croqua. Au moment où il achevait ce repas frugal, il entendit une petite voix intérieure qui lui soufflait: « Adam! Cette pomme que tu viens de manger ne t’appartenait pas! Comment as-tu osé t’accaparer ainsi du bien d’autrui? Tu n’en as pas le droit! Tu as commis une faute grave, mais il te reste une issue: obtenir de son propriétaire légitime qu’il te pardonne. » Ainsi parla la voix du repentir. Adam regarda autour de lui et se dit que le fruit devait probablement provenir du verger tout proche d’où s’écoulait l’eau du canal ayant entraîné la pomme. Il s’avança jusqu’à la porte du jardin et frappa avec le plat de sa main. Une jeune esclave vint lui ouvrir. « Appelle le maître de ce lieu », demanda Adam.

« – Ce jardin appartient à une femme », répondit la jeune esclave.  »
– Va la prier de me recevoir » dit Adam.

Lorsqu’il fut en présence de la propriétaire, Adam avoua sa faute et supplia qu’elle lui accorde son pardon.

« C’est que… je ne possède que la moitié de ce verger, lui dit la femme sur un ton contrarié; l’autre partie est la propriété du sultan. » Celui-ci se trouvait à Balkh, à dix jours de marche de Boukhara. « En ce qui me concerne ajouta-elle, je t’accorde l’absolution pour la partie de la pomme qui me revient. Pour l’autre moitié, il te faudra en demander pardon au roi lui-même. Va donc à Balkh » Adam la remercia vivement et prit résolument le chemin de Balkh. Parvenu au terme de son voyage, il réussit à entrer en contact avec le monarque après de laborieuses démarches. Adam fit de nouveau le récit de son infraction et il conclut en implorant le pardon royal. Le sultan demeura songeur un instant puis il ordonna à Adam de se présenter le lendemain à son palais. Le souverain avait une fille à marier et il commençait à désespérer de lui trouver un jour un époux. Non qu’elle fût laide, bien au contraire, la princesse était d’une beauté à couper le souffle. Le roi ne comptait plus le nombre impressionnant de seigneurs venus demander la main de sa fille, mais celle-ci avait refusé tous ces prétendants parce qu’aucun n’était à ses yeux suffisamment vertueux pour la mériter. Elle rêvait de rencontrer un homme d’une pureté irréprochable, quelqu’un qui donnerait les preuves de sa parfaite probité. En attendant l’apparition de l’élu de son coeur, la belle princesse se consacrait exclusivement à la prière et à la méditation religieuse. De retour dans son palais, le roi se rendit en toute hâte auprès de sa fille et lui conta l’aventure d’Adam et de la demi-pomme.

« Te rends-tu seulement compte: cet homme a fait dix jours de marche pour obtenir mon pardon et il s’est donné toute cette peine à cause, non pas d’une pomme, mais d’une moitié de pomme! Crois-moi, ma fille, tu tiens là l’homme de tes rêves! » La princesse acquiesça et cette nuit-là, elle ne parvint pas à trouver le sommeil, attendant impatiemment que le jour se lève pour voir de ses propres yeux ce parangon de toutes les vertus (…) Ce fut un grand mariage qu’on célébra dans l’ensemble du royaume durant sept jours entiers.

Extrait de « Ibn Battouta Prince des voyageurs »
Auteur: Lotfi Akalay

Commentaire ~ Omar Bin Al-Khattab en songe

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Al-Abbas Ben Abdul Muttaleb -que Dieu l’agrée- a dit: « J’ai été un voisin de ‘Omar Bin Al-Khattab -que Dieu l’agrée-. Je n’ai jamais vu dans ma vie un homme meilleur que lui. Il veillait ses nuits en priant, ses jours en jeûnant et il vaquait aux besoins des gens. Quand il mourut, j’ai demandé à Dieu de me le faire voir en songe. En effet, une certaine nuit, je l’ai vu venant du marché de Médine, je l’ai salué et il m’a rendu le salut, puis je lui ai dit: « Comment vas-tu? » -Bien, m’a-t-il répondu. En lui demandant sur ce qu’il a trouvé, dans l’autre monde, il m’a dit: « Je viens maintenant de rendre compte de toutes mes oeuvres. Si je n’avais pas trouvé un Seigneur Misérocordieux, j’aurais été parmi les perdants ». (Rapporté par Abou Na’im).

Les Compagnons du Prophète (Hayat-Assahaba)
Par Mouhammad Youssef Al-Kandahlawi – Volume II
Traduit par Fawzi Chaaban
Editeur: Dar El Fikr – Beyrouth/Liban
Page 401

Commentaire ~ Une confession

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Mon histoire est assez routinière, rien de particulier à son sujet, mais je te le raconte de sorte que peut-être tu pourras apprendre de mon erreur. Mon mariage a commencé comme une union très heureuse entre mon mari et moi. Nous n’étions pas riches, mais nous étions contents de ce que nous avons. Nous avons eu une fille que tous les deux aimons intensément. Au début de notre mariage, nous mettions notre fille au lit, ensuite nous prions, donnions louanges à Allah et récitions le Coran.

Un jour, nous avons vérifié nos épargnes et nous nous sommes rendu compte que nous avions épargné un montant d’argent assez considérable. J’ai ainsi proposé à mon mari que nous devrions acheter des bonds d’épargne à base d’intérêts, les profits que nous pourrions certainement utiliser pour aider notre fille plus tard dans la vie. Nous avons donc investi tout ce que nous avons, y compris l’argent que j’ai gagné en vendant mes bijoux. Après une courte période, les prix des parts ont chutés et nous avons fait faillite, en plus de ça nous avions beaucoup de dettes. Nous venons d’apprendre de façon difficile que:

Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le mécréant pécheur. (Coran 2 :276)

Pendant l’une des nuits difficiles qui ont suivi, je suis entré dans un grand argument avec mon mari et j’ai exigé qu’il me divorce. Il a alors crié « Tu es divorcé de moi… tu es divorcé de moi! ». Mon enfant et moi avons pleuré et à travers beaucoup de larmes, une chose qui me passait constamment à mon esprit: Nous avons été joints ensemble par l’obéissance à Allah et nous sommes devenus séparés par la désobéissance à Allah.

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 257

Commentaire ~ Trois qualités

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Trois qualités se révèlent en trois circonstances: la maîtrise de soi dans la colère; le courage au combat et la fidélité en amitié dans le besoin.

On a dit aussi que l’homme injuste, même encensé, paie inéluctablement le prix de son iniquité, et que l’opprimé, si humilié fût-il, tôt ou tard trouvera la voie du salut.

Extrait de « Les Mille et Une nuits I »
Édition de Jamel Eddine Bencheickh et André Miquel

Commentaire ~ Calife Omar à Jérusalem

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Sous le Califat de Omar (DAS), Amr Bin Al’As (DAS) assiégea Jérusalem. Après la chute d’Antioche Abou Obeida, Khalid (DAS) et d’autres chefs musulmans se joignirent à lui.

Les chrétiens avaient peu d’espoir de Byzance. Aussi décidèrent-ils de se rendre.

Cependant les chrétiens avaient quelque crainte. Ils savaient que d’autres villes avaient cédé avant eux. Et, dans chaque cas, les musulmans, vainqueurs ont respecté la vie, les biens et les lieux d’adoration des vaincus, permettant à ces derniers de suivre leur propre religion.

Mais à propos de Jérusalem, les chrétiens ne pouvaient pas en être très sûrs car cette ville était aussi sacrée aux musulmans qu’à eux.

Avant de se rendre, ils voulaient s’assurer qu’ils seraient bien traités. Les chrétiens firent une proposition à Abou Obeida (DAS):

– « Nous sommes prêts à nous rendre, dirent-ils, mais votre Calife doit venir ici afin de signer le traité de paix ».

Les chefs musulmans tinrent conseil sur cette proposition. A la fin, ils acceptèrent.

– « Pourquoi épandre du sang inutilement, dirent ces chefs musulmans, si les choses peuvent s’arranger »?

La proposition des chrétiens fut communiquée au Calife.

Jérusalem pouvait être pris sans verser une goutte de sang. Mais pour cela, Omar (DAS) devait venir de Madinan à Jérusalem; c’est ce qu’il accepta avec empressement.

Le Calife laissa Ali (DAS) à Madinan comme son remplaçant et parti lui-même pour Jérusalem. Il avait seulement un serviteur avec lui et un chameau. Son serviteur et lui montaient à tour de rôle sur l’animal.

Il se passa que, ce fut le tour du serviteur le jour où ils atteignirent Jérusalem.

– « O Chef des Croyants! dit le serviteur, je te cède mon tour. Ce serait embarrassant aux yeux des gens si moi je monte et vous conduisez le chameau ».

– « Oh non! répliqua Omar (DAS), je ne vais pas être injuste l’honneur de l’Islam est suffisant pour nous ».

(…) Puis le Calife signa le traité de paix:

– « Du Serviteur d’Allah, et Chef des Croyants Omar (DAS): les habitants de Jérusalem seront assurés sécurité de vie et des biens: leurs églises et leurs croix ne seront pas touchés. Ce traité s’applique à toutes les personnes de cette ville. Leurs lieux d’adoration resteront intacts et ne seront ni pris, ni démolis. Les gens seront libres de suivre leur religion. Aucun trouble ne sera semé… »

Les portes de la ville furent maintenant ouvertes.

Omar (DAS) alla droit au Temple de Daoud (BSDL) (Masjid Aqsa)

Là il pria sous l’Arche de Daoud (BSDL). Puis, il visita la grande église chrétienne de la ville. Il y était encore lorsque arriva l’heure de la prière de l’après-midi.

– « Vous pouvez la faire dans l’église » dit l’évêque.

– « Non, répliqua Omar (DAS), car si je la fais, les musulmans peuvent un jour prendre cela comme excuse pour vous enlever votre église. »

Et, Omar (DAS) pria sur les marches de l’église et après… donna à l’évêque un écrit qui disait que les marches ne doivent jamais être utilisées pour les prières en congrégation, ni pour le azzan.

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui
DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Les Quatre Califes de l’Islam
Abou Bakr (DAS), Omar (DAS), Osman (DAS) et Ali (DAS)
Par le Professeur Fazl Ahmad
P54

Commentaire ~ Une observation

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

…Ce contraste peut être expliqué par l’observation de l’historien islamique éminent, Ibn Khaldun. Il a déclaré que, il est normal pour que les sujets regardent vers leurs conquérants pour des solutions à leurs problèmes. Ce qui sont défaites chercheront naturellement à identifier les causes de leur défaite et à les attribuer souvent à leur mode de vie (idéologie). Par conséquent, le résultat est soit une réforme ou abandon de leur idéologie. L’un ou l’autre de ces résultats mènera à un niveau d’émulation de l’idéologie de conquérants. Ainsi, les mouvements réformistes ont commencé à imiter l’occident en approuvant le modèle européen imposé d’états nations et par la suite ont abandonné le concept d’un état Islamique unifié…

Commentaire ~ Deux camps ou puissances

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

D’un point de vue musulman, les êtres humains sont répartis en deux camps ou puissances:

– Ceux guidés par Allah, qui croient en Lui et appliquent ses préceptes. Ils méritent de la part du musulman soutien et coopération en vue du Bien, du Vrai et du Droit.

– Ceux égarés et détachés d’Allah, qui se détournent de Sa voie. Le devoir du musulman est de les réfuter, de les combattre et de les assaillir.

Il ne doit point se laisser impressionner par leur puissance et leur violence. Car en se coupant de leur source primordiale – Allah – les égarés, laissent s’échapper toute force authentique et se privent de la seule nourriture éternelle capable de les fortifier. Leur camp ressemble à un astéroïde détaché de son étoile. Aussi grand qu’il soit, il ne lui faut pas longtemps pour qu’il s’essouffle et s’éteigne. Sa masse refroidit contrairement au moindre atome resté attaché à sa source qui conserve, malgré sa petitesse, énergie et radiation et brille de feu et de lumière.

Le Très-Haut dit:

{Combien de fois une troupe peu nombreuse a, par la grâce d’Allah, vaincu une troupe très nombreuse! Et Allah est avec les endurants} Coran 2.249

En effet, la petite minorité attachée à son origine triomphe en s’abreuvant de l’unique source de force et d’invincibilité.

A L’ombre du Coran (1)
Par Sayed Qotb
Traduit et annoté par Osama Khalil
Éditeur: Al Hidayah Al Islamyah
P62

Commentaire ~ Accorde la victoire

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Après la mort du Messager de Dieu -que Dieu lui accorde Sa grâce et Sa paix- et l’élection de Abou Bakr -que Dieu l’agrée- comme calife, il a dit dans un de ses discours: « Dieu a donné à Mouhammed -que Dieu lui accorde Sa grâce et Sa paix- une certaine longévité jusqu’à ce qu’il a pu établir la religion de Dieu, fait triompher la parole de Dieu, transmis le Message et combattu pour Sa cause. Dieu a recueilli son âme en cet état et en vous laissant sur ce chemin droit, donc celui qui périra, il périra averti. Quiconque considère que Dieu est son Seigneur, qu’il sache que Dieu est vivant et ne mourra pas. Quant à celui qui adore Mouhammed et le prend pour divinité qu’il sache que celle-ci est morte. O hommes! Craignez Dieu! Attachez-vous à votre religion et fiez-vous à votre Seigneur. La religion de Dieu est déjà établie, la Parole de Dieu est parfaite, Dieu accorde la victoire à celui qui défend sa religion. Le Livre de Dieu est entre nos mains, elle est la lumière et la guérison, par quoi Dieu a guidé Mouhammed -que Dieu l’agrée-, et on y trouve le licite et l’illicite. Par Dieu! nous ne soucions plus de ceux qui se rassemblent pour nous combattre. Les sabres de Dieu sont dégainés et nous ne les avons pas encore mis dans leurs fourreaux. Nous combattrons ceux qui nous seront hostiles comme nous avons combattu à côté du Messager de Dieu -que Dieu lui accorde Sa grâce et Sa paix-. » (Bayhaqi)

Les Compagnons du Prophète (Hayat-Assahaba)
Par Mouhammad Youssef Al-Kandahlawi – Volume II
Traduit par Fawzi Chaaban
Éditeur: Dar El Fikr – Beyrouth/Liban
Page 90

Commentaire ~ Recommandations d’une mère à sa fille lors de son mariage

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Amr ibn Hijr s’est fiancé à Umm Iyas Bint Awf Ibn Muhallim Ach-chaïbani. Au moment de ces noces, sa mère Umama bint Al-Harith l’a rejointe seule et lui a donné une recommandation qui constitue la base du mariage réussi et qui laisse voir les devoirs de la femme envers son mari.

Elle lui a dite: « Ma fille! si les recommandations ne peuvent être dites à une épouse bien élevée je ne l’aurais pas fait, mais je sais que ce ne sont que des rappels pour le distrait et des aides pour le raisonnable. Si une femme peut s’en passer d’un mari parce que ses parents sont fortunés et ont besoin d’elle, elle sera toi, mais les femmes sont faites pour les hommes de même que les hommes sont faits pour les femmes.

Ma fille! tu as laissé ta maison et le milieu où tu as grandi pour une maison étrangère et un partenaire que tu ignores et qui sera ton maître et ton surveillant. Soit pour lui une servante, il sera ton esclave imminent, et garde ces dix qualités tu l’auras pour toi:

La première et la deuxième sont: de se soumettre à lui avec contentement et de l’obéir.

La troisèime et la quatrième sont: de satisfaire à sa vue et à son odorat, c’est à dire qu’il ne doit te voir qu’en bonne forme et qu’il ne doit sentir qu’une bonne odeur.

La cinquième et la sixième sont: de bien garder le temps de son sommeil et de son manger car la faim et la manque de sommeil sont cause de dispute.

La septième et la huitième sont: de faire attention à son argent et de bien garder ses enfants et ses domestiques. En ce qui concerne l’argent le plus important c’est de bien l’évaluer, et les enfants de bien les élever.

La neuvième et la dixième sont: de l’obéir et de garder ses secrets, si tu le désobéis, tu risques de l’irriter et si tu lui révèles un secret, tu ne seras pas à l’abri de sa déloyauté; et surtout ne te réjouis pas lorsqu’il est triste et ne t’affliges pas lorsqu’il est égayé».