Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Voici une sentence du Cheikh Haçan Basri, surnommé Abou Seid el-Haçan ben Abil-Haçan Yecar, né l’an 21 (641-642), mort l’an 110 (728-729).
« Bien à plaindre, disait-il, celui des fils d’Adam qui met sa complaisance dans ce bas monde, où l’on doit rendre compte de l’usage des choses légitimes et où il y a un châtiment pour les choses défendues! Chaque fois que mourra un des fils d’Adam, il partira avec trois regrets:
- de ne s’être jamais rassasié d’entasser les biens de ce monde;
- de n’avoir jamais trouvé la satisfaction des désirs qui étaient dans son coeur;
- de n’avoir pas préparé convenablement les provisions de route pour l’autre monde. »
Quelqu’un lui dit: « Un tel va rendre l’âme »: et Haçan Basri de s’écrier: « Mais voilà soixante-dix ans qu’il rendait l’âme; aujourd’hui il va être délivré de cette peine. »