Commentaire ~ Nos pieux prédécesseurs et leur respect et obéissance à leurs parents

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Muhammad bin Sirin rapporte que le prix d’un palmier a été aussi élevé que 1000 dirhams au cours de la période de ‘Uthman bin ‘Affan (que Dieu lui accorde Sa satisfaction). Une fois au cours de cette période, Usamah est allé à un palmier qui lui appartenait, il perca le palmier, et en retira le centre. Puis il est allé et il donna ce centre à sa mère pour la manger. Les gens lui dirent, “Qu’est-ce qui t’a fait faire ceci sachant que le prix d’un palmier a atteint 1000 dirhams?” Il dit: “Ma mère me l’a demandé (pour le centre du palmier), et elle ne m’a jamais rien demandé que j’ai pu lui donner, sauf que je le lui donna.”

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 172

Ayaat 1-19 ~ Al-Ala (Le Très-Haut)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

1. Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut,

2. Celui Qui a crée et agencé harmonieusement,

3. qui a décrété et guidé,

4. et qui a fait pousser le pâturage,

5. et en a fait ensuite un foin sombre.

6. Nous te ferons réciter (le Coran), de sorte que tu n’oublieras

7. que ce qu’Allah veut. Car, Il connaît ce qui paraît au grand jour ainsi que ce qui est caché.

8. Nous te mettrons sur la voie la plus facile.

9. Rappelle, donc, où le Rappel doit être utile.

10. Quiconque craint (Allah) s'[en] rappellera,

11. et s’en écartera le grand malheureux,

12. qui brûlera dans le plus grand Feu,

13. où il ne mourra ni ne vivra.

14. Réussit, certes, celui qui se purifie,

15. et se rappelle le nom de son Seigneur, puis célèbre la Salat.

16. Mais, vous préférez plutôt la vie présente,

17. alors que l’au-delà est meilleur et plus durable.

18. Ceci se trouve, certes, dans les Feuilles anciennes,

19. les Feuilles d’Abraham et de Moïse.

Sourate 87. Al-Ala (Le Très-Haut)

Commentaire ~ Mort subite

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Il y a eu de nombreux incidents où les gens meurent tout à coup dans des circonstances que présagent le mal, ces cas ont souvent été observé par les bienfaisants, dont la Foi a augmenté en conséquence, les rendant ainsi plus préparés pour l’au-delà. Par exemple, Ibn Rajab rapporte de ‘Abdul-Aziz bin Abi Rawwad, qui a dit:

“J’étais avec un homme qui allait mourir et qui était invité à dire la Shahada: “Nul n’a le droit d’être adoré sauf Allah (et Mohamed est le Messager d’Allah)”. Ses dernières paroles furent: “Il est un mécréant par ce que vous dites.’ J’ai demandé sur lui et a appris qu’il était un alcoolique.”

‘Abdul-Aziz a dit,

“Protégez-vous des péchés, car c’était les péchés qui ont été sa ruine.”

Qurtubi rapporte de Rabi’ bin Sabrah bin Ma’bad Al-Juhani, une personne pieuse de Basrah:

“J’ai rencontré des gens de Sham, qui ont signalé qu’il a été dit à un homme qui allait mourir, “Dis: Nul n’a le droit d’être adoré sauf Allah.” Et sa réponse fut: “Je bois (l’alcool), alors donnez-moi quelque chose à boire.”

Et Ibn Qayyim rapporte dans Al-Jawab Al-Kafi,

“Il a été dit à certains d’entre eux, “Dis: Nul n’a le droit d’être adoré sauf Allah.” Ils lui répondirent: “Ahh Ahh, je ne suis pas capable de le dire.”

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 95

Hadith ~ Celui qui usurpe de sa main droite

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Oumama (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit: “Celui qui usurpe de sa main droite le droit d’un Musulman, Dieu a rendu obligatoire son entrée en Enfer et lui a interdit le Paradis” Quelqu’un dit: “Même s’il s’agit de quelque chose de futile? O Messager de Dieu!” – “Quand même c’est un simple bâton d’arac (plante commune de l’Arabie dont le bois sert à se curer les dents et qui se vent très bon marché). (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 25, Page 98, Numéro 213

Ayaat 1-3 ~ Les secours (An-Nasr)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

1. Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire,

2. et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d’Allah,

3. alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir.

Sourate 110. Les secours (An-Nasr)

Hadith ~ Meilleurs d’entre vous

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Oummou Salma (DAS), le Messager de Dieu (BSDL) a dit: “Toute femme qui meurt jouissant de la satisfaction de son mari entre au Paradis.” (Rapporté par Attirmidhi)

Selon Abou Hourayra (DAS), le Messager De Dieu (BSDL) a dit: ” Le Croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère. Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leurs femmes”. (Rapporté par Attirmidhi)

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui
DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Hadith 1: Chapitre 34, Page 123, Numéro 285
Hadith 2: Chapitre 33, Page 121, Numéro 277

Commentaire ~ La dernière commande du souverain Mohammed Al-Fateh à son fils

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Muhammad Al-Fateh, un dirigeant musulman au cours de l’Empire ottoman, était connu pour ses connaissances, le courage, la justice, la piété et l’humilité. Il a réussi à conquérir Constantinople où d’autres avant lui avaient échoué. Et à cette époque il n’avait que 23 ans.

À la fin de sa vie, il conseilla à son fils, en disant: “Ici, je suis en train de mourir, mais je ne le regrette pas, car je laisse derrière moi un homme tel que toi. Sois juste, vertueux et miséricordieux. Donne généreusement à la population et défends-les sans faire de distinction entre eux. Répands l’Islam, parce que ça c’est obligatoire sur les rois de la terre. Donne la priorité a la religion sur toutes choses et ne te fatigue pas dans cette poursuite. Ne pas nommer des gens qui ne se soucient pas de la religion et qui ne restent pas loin de péchés majeurs, ceux qui se sont plongés dans la méchanceté et innovations mauvaises. Élargir les frontières de notre nation par le biais du Jihad et veiller sur la richesse du trésor, en t’assurant qu’il n’est pas gaspillé. Jamais tendre la main sur la richesse de toute personne, sauf par le droit de l’Islam. Garantir les faibles leur force et donner librement ta générosité sur ceux qui le méritent.”

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 187

Hadith ~ Les gens du Paradis sont trois

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Yad Ibn Himar (que Dieu lui accorde Sa satisfaction) rapporte: “J’ai entendu dire le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui): “Les gens du Paradis sont trois:

1. Un détenteur d’autorité juste et que Dieu a mis sur la bonne voie.
2. Un homme clément et au coeur sensible vis-à-vis de tout proche et de tout Musulman.
3. Un homme chaste et scrupuleux, redoublant de chasteté et de scrupule et ayant une famille à sa charge”. (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Hadith : Chapitre 77, Page 240, Numéro 659

Ayaat 1-11 ~ Les croyants (Al-Muminune)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

1. Bienheureux sont certes les croyants[1],

2. ceux qui sont humbles dans leur Salat,

3. qui se détournent des futilités,

4. qui s’acquittent de la Zakat,

5. et qui préservent leurs sexes [de tout rapport],

6. si ce n’est qu’avec leurs épouses ou les esclaves qu’ils possèdent[2], car là vraiment, on ne peut les blâmer;

7. alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs;

8. et qui veillent à la sauvegarde des dépòts confiés à eux et honorent leurs engagements,

9. et qui observent strictement leur Salat.

10. Ce sont eux les héritiers,

11. qui hériteront le Paradis pour y demeurer éternellement.

Sourate 23. Les croyants (Al-Muminune)

[1] Heureux: dans toutes les phases de la vie ici-bas et dans l’au-delà.

[2] Les esclaves qu’ils possèdent: les femmes esclaves (du temps où régnait encore l’esclavage). Rappelons que l’Islam est la seule religion qui incita à l’affranchissement des esclaves en en faisant un acte d’adoration et un moyen de se racheter dans certains cas.

Hadith ~ Un fagot de bois

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Azzoubeyr Ibn Al Awam (que Dieu lui accorde Sa satisfaction) rapporte que le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit:”Quand l’un de vous prend sa corde puis va à la montagne pour en rapporter un fagot de bois sur son dos et le revendre afin que Dieu lui épargne l’humiliation de la mendicité, cela lui est bien plus préférable que de tendre la main au gens dont certains lui donnent quelqu’aumône et d’autres ne lui donnent rien”. (Rapporté par Al Boukhari)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Hadith : Chapitre 59, Page 199, Numéro 536

Hadith ~ Premier homme à être condamné

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Abou Hourayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction) a dit: “J’ai entendu dire le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui): “Le jour de la résurrection, le premier homme à être condamné sera l’un de ces trois:

1. Un homme mort en martyr. On le fait venir, Dieu lui montre Ses bienfaits à son égard et il les reconnaît. Il lui dit: “Qu’as-tu fait de ces bienfaits?” Il dit: “J’ai combattu pour Ta cause jusqu’au martyre”. Il dit: “Tu mens. Mais tu as combattu pour qu’on dise: “C’est un homme audacieux”, et on l’a dit”. Il ordonne alors qu’on le traîne sur sa face et qu’on le jette au Feu.

2. Un homme qui apprit la science, l’a enseigné aux autres et a lu le Coran. On le fait venir, Dieu lui montre Ses bienfaits à son égard et il les reconnaît. Il lui dit: “Qu’as-tu fait de ces bienfaits?” Il dit: “J’ai appris la science, je l’ai enseignée et j’ai lu le Coran par amour de Toi”. Il dit “Tu mens. Mais tu as appris la science pour qu’on dise: “Il est savant”, et on l’a dit. Tu as lu le Coran pour qu’on dise: “C’est un lecteur du Coran”, et on l’a dit”. Il ordonne alors de le traîner sur sa face et de le jeter au Feu.

3. Un homme à qui Dieu a assuré une situation aisée et lui a donné toutes sortes de richesses. On le fait venir, Dieu lui montre Ses bienfaits à son égard et il les reconnaît. Il lui dit: “Qu’as tu fait de ces bienfaits?” Il dit: “Je n’ai pas laissé un seul domaine ou Tu aimes qu’on dépense sans y mettre mon argent par amour de Toi”. Il dit: “Tu mens. Mais tu as fait cela pour qu’on dise: “C’est un homme généreux”, et on l’a dit”. Il ordonne alors qu’on le traîne sur sa face et qu’on le jette au Feu”. (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Hadith : Chapitre 127, Page 457, Numéro 1615

Commentaire ~ Le choix d’un époux

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Un homme demanda à Hasan bin ‘Ali (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), “J’ai une fille et les gens lui ont proposé le mariage, alors à qui dois-je l’épouser?”

Il dit, “Marie-la à un homme qui craint Allah, car s’il l’aime, il lui rendra hommage; et s’il la déteste, il ne la fera pas mal.”

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 171

Commentaire ~ La préservation de l’honneur des Musulmans

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Un jour, Omar (DAS) a quitté son domicile avec Abdullah bin Mas’ud (DAS) et pendant les heures tardives de la nuit, ils voyaient la lueur d’un feu à une distance. Ils suivirent la lumière jusqu’à une maison avec une lampe allumée. En voyant la lampe, Omar entra dans la maison et vu un vieil homme assis avec de l’alcool en face de lui et une chanteuse qui lui divertissait. Le vieil homme fut pris au dépourvu par l’attaque soudaine de Omar, quand il lui dit: “Je n’ai pas vu un spectacle de plus honteux que ce que j’ai vu ce soir, d’un vieil homme qui doit attendre de la mort”.

Le vieillard répondit: “En effet, ô chef des croyants, ce que tu as fait est plus honteuse. Tu es entré chez moi sans ma permission et espionné sur moi – et l’espionnage n’est-elle pas interdite en Islam? Omar admis que c’etait la vérité et a quitté la maison du vieil homme, mordant son vêtement en disait, “Que la mère de Omar lui perds si Allah ne me pardonne pas.” Par la suite, le vieil homme a cessé d’assister aux rassemblements de Omar. Après quelque temps, Omar vu le vieil homme dans l’une des dernières lignes de ses rassemblements et souhaitait parler avec lui. Craignant la dureté de Omar, le vieil homme s’approcha de lui avec précaution, par contre on lui demandait de venir de plus en plus proche jusqu’à ce qu’il soit finalement assis près du chef des croyants. Omar demanda au vieil homme d’approcher son oreille et dit: “Par Celui Qui a envoyé le Prophète Muhammad (BSDL) avec la vérité, je n’ai informé personne de ce que j’ai vue de toi cette nuit, je n’ai ni informé Abullah bin Mas’ud, et en effet il était avec moi.” Le vieillard répondit: “Ô chef des croyants! Au nom de Celui qui a envoyé Muhammad (BSDL) avec la vérité, moi aussi je ne suis pas retourné a ces mauvaises actions, depuis la nuit tu es entré chez moi.” Omar prononca à voix haute, “Allahu Akbar!” personne du rassemblement savait ce qui s’était passé entre les deux hommes.

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui
DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 34

Hadith ~ Vos voeux

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Hourayra (DAS), le Messager de Dieu (BSDL) a dit: “Dieu exauce vos voeux tant que vous ne vous montrez pas impatients. Vous dites alors: “J’ai invoqué mon Seigneur et Il ne m’a pas répondu”. (unanimement reconnu authentique)

Dans une autre version: “Dieu ne cesse d’exaucer les voeux de quelqu’un tant qu’il ne souhaite pas une source de péché ou la rupture des liens de la parenté, à condition qu’il ne montre pas de hâte”. On dit: “O Messager de Dieu! Quand montre-t-il de la hâte?” Il dit: “Quand il dit: “J’ai invoqué et j’ai invoqué et je ne vois venir aucune réponse”, ainsi il désespère et cesse d’invoquer Dieu”.

Selon Oubada Ibn Assamet (DAS), le Messager de Dieu (BSDL) dit: “Il n’est pas sur terre un Musulman adressant une invocation à Dieu exalté sans que Dieu n’y réponde ou n’écarte de lui un mal égal à l’objet de son invocation, tant qu’il ne souhaite pas une source de péché ou la rupture des liens de la parenté”. L’un des assistants dit: “Ainsi donc nous devons invoquer Dieu abondamment?” Il dit: “la générosité de Dieu est plus abondante encore”. (Rapporté par Attirmidhi)

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui
DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Hadith 1: Chapitre 125, Numéro 1497, Page 420
Hadith 2: Chapitre 125, Numéro 1499, Page 420

Commentaire ~ L’histoire de Ibn Jud’an

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Quand on pense aux périodes pré-islamiques à la Mecque, certains noms viennent à l’esprit – comme Abdul-Muttalib, le grand-père du Prophète (BSDL), ou Waraqah bin Naufal. Mais il y a une autre personne importante qu’on se rappelle peu de nos jours: ‘Abdullah bin Jud’an, le premier cousin du père d’Abu Bakr As-Siddiq. Durant les premières années de sa vie ‘Abdullah bin Jud’an n’avait ni succès ni était heureux. En fait, grandissant affamé et pauvre, il était amer par la vie. Pour se consoler ou peut-être par dépit, il s’est tourné vers le mal et commis beaucoup de crimes. Il s’est fait attraper tellement souvent par ses mauvaises actes qu’il était considéré comme étant par la plupart un criminel incorrigible. Les gens ont pensé qu’il était mauvais de nature et qu’il n y avait pas de possibilité qu’il ne pourrait s’améliorer. Tout le monde le détestait, y compris les confrères de son clan, sa famille et même son propre père; lui il retournas cette haine vers eux avec une véhémence égale ou plus grande encore.

Un jour, pendant qu’il marchait dans les vallées de la Mecque, pensant de manière attristante à son existence amère, il a remarqué une petite ouverture dans une montagne, peut-être une entrée à une caverne. Il a pensé qu’il pourrait y avoir quelque chose a l’intérieur de dangereux, peut-être un serpent venimeux. Ce pressentiment ne l’a pas arrêté d’approcher; au contraire, ça l’a encouragé à s’approcher, car sa situation était si désespérée, qu’il a voulu réellement être tué de sorte qu’il ait pu laisser son existence malheureuse.

Quand il est venu près de la bouche de la caverne, il a vu une forme maigre à l’intérieur, et par l’obscurité, il l’a perçue pour être un serpent en position droit, la position la plus favorisée par un serpent venimeux quand il est prêt a attaquer. Pris par la folie, ‘Abdullah bin Jud’an a été terrifié et s’est rendu compte qu’il n’a pas vraiment voulu mourir. Imaginant que le serpent attaquait, il a sursauté, essayant de se défendre d’une morsure mortelle. Après un court moment, il s’est calmé, se rendant compte que c’était seulement lui qui bougeait et que le serpent était parfaitement immobile. Quand il est venu plus près, il s’est rendu compte que c’était seulement une statue d’un serpent, faite en or et avait deux yeux faits d’émeraudes précieuses. Il a délogé les émeraudes et les a prises. Il est alors entré plus profondément dans la caverne, et lisant les écritures qu’il voyait autour de lui, il s’est rendu compte que la caverne était un cimetière pour les rois de la tribu de Jurham. À la tête de chaque tombe était une pierre tombale faite d’or; au-dessus de chaque tombeau été écrit une histoire courte du roi qui a été enterré dessous. Entourant les tombes étaient des trésors d’or, d’argent, de perles, de pierres précieuses et beaucoup d’autres richesses.

‘Abdullah bin Jud’an ramassa quelques petits trésors, fit un signe en dehors de la caverne de sorte qu’il pourrait la trouver encore et alors retourna à son peuple. Il était généreux avec sa richesse récemment découverte, donnant à la famille, aux amis et au nécessiteux. Il était particulièrement généreux en groupant les gens ensemble et en leur servant la nourriture. Avec le temps, il est monté en statut dans la société jusqu’à ce qu’il soit devenu l’un des chefs de Quraish. Toutes les fois qu’il manqua de fonds, il revenait à la caverne et prenait encore plus. Sa générosité s’étendait même à l’extérieur de frontières de la Mecque. Une fois quand les personnes de Ash-Sham (Syrie, Jordanie, Liban et Palestine) souffraient de difficultés ‘Abdullah bin Jud’an envoya 2000 chameaux chargeant chacun avec du blé, des huiles et d’autres provisions. Et chaque nuit, quelqu’un se tenait sur le toit de la Kabaa et criait: “Venez aux bols (remplies de nourriture) de ‘Abdullah bin Jud’an”.

Pourtant, malgré tout cela, le suivant est rapporté à son sujet dans Sahih Moslem. Aishah (que Dieu l’accorde Sa satisfaction) a dit au Prophète (BSDL): “En effet, Ibn Jud’an fournissait de la nourriture (pour les gens) et était hospitalier à son invité. Est-ce que ca va le bénéficié le Jour de Résurrection?” Le Prophète (BSDL) répondu: “Non. En effet, à aucun jour il n’a jamais dit: ‘O mon Seigneur, pardonne mon péché le Jour de la Récompense’.”

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 15

Hadith ~ Le mieux qu’on prépare (pour l’autre monde)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Abou Shoumasa (DAS): “Nous assistâmes aux dernières heures de Amr Ibn Al’As (DAS) alors qu’il était mourant. Il pleura longtemps et tourna son visage vers le mur. Son fils se mit à lui dire: “O père! Est-ce que le Messager de Dieu (BSDL) ne t’a pas annoncé telle bonne nouvelle (son entrée au Paradis)? Il se tourna vers nous et dit: “Le mieux qu’on prépare (pour l’autre monde) c’est notre attestation qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu. Dans ma vie je suis passé par trois états. Il fut un temps où je me vis l’homme le plus haineux vis-à-vis du Messager de Dieu (BSDL). Mon plus grand désir était alors d’avoir une occasion pour le tuer. Si j’étais mort dans cet état, j’aurais sûrement été des gens de l’Enfer. Puis, quand Dieu mit l’Islam dans mon coeur, je vins trouver le Prophète (BSDL) et lui dis: “Tends la main, que je fasse acte d’allégeance!” Il tendit sa main puis je retins la mienne. Il dit: “Qu’as-tu donc? O Amr!” Je dis: “J’ai mes conditions”. Il dit: “Et que sont-elles?” Je dis: “Mon absolution”. Il dit: “Ne sais-tu donc pas que l’Islam efface tout ce qui le précède et que le pèlerinage efface tout ce qui le précède?” Nul était alors pour moi plus aimable que le Messager de Dieu (BSDL) et nul n’était à mes yeux plus vénérable que lui. Je ne pouvais pas emplir entièrement mon oeil de son image tellement je le vénérais. Si l’on m’avait demandé de faire sa description, j’en aurais été incapable car mon respect m’empêchait de fixer sur lui mes regards. Si j’étais mort dans cet état j’aurais eu le ferme espoir d’être des gens du Paradis. Puis on nous a confié des gouvernorats et je ne sais quel est mon état dans l’exercise de ces fonctions. Une fois que je serai mort, je tiens à ce qu’il n’y ait dans mon cortège funèbre ni pleureuses, ni feu. Quand vous m’aurez enterré, faites couler lentement sur moi la terre et restez autour de ma tombe le temps d’abattre une chamelle et d’en distribuer la viande afin que votre présence m’aide a supporter ma solitude et que je voie ce que je devrai répondre aux Anges-Messagers de mon Seigneur”. (Rapporté par Moslem)

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui
DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Commentaire:
Dès que le mort est enterré, il est soumis à un questionnaire dont dépendra sa destinée en Paradis ou en Enfer.

Deux Anges à l’aspect effarant le font asseoir et lui disent: “Quel est ton Dieu et que penses tu de Mohammad?”

S’il s’agit d’un hypocrite ou d’un mécréant, il dit: “C’est vous mon Dieu et quand à Mohammad, j’ai entendu les gens dire de lui des choses et j’ai dit comme eux”.

Ils lui donnent alors un coup tellement terrible qu’il pousse un cri que toutes les créatures vivantes entendent à l’exception des humains et des génies (djinns). Car si ces derniers l’entendaient, ils en mourraient tous de peur. Puis ils lui montrent sa place future en Enfer.

Si c’est un bon croyant, il leur répond que son Dieu est en même temps le leur et que Mohammad est le Prophète et le Messager de Dieu.

Ils lui montrent sa future place au Paradis et il se rendort en paix jusqu’au Jour du Jugement dernier.

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 93, Page 260, Numéro 708

Ayaat 15-30 ~ L’aube (Al-Fajr) ~ 15-30

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

15. Quant à l’homme, lorsque son Seigneur l’éprouve en l’honorant[1] et en le comblant de bienfaits, il dit: “Mon Seigneur m’a honoré”.

16. Mais par contre, quand Il l’éprouve en lui restreignant sa subsistance, il dit: “Mon Seigneur m’a avili”.

17. Mais non! C’est vous plutôt, qui n’êtes pas généreux envers les orphelins;

18. qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre,

19. qui dévorez l’héritage avec une avidité vorace,

20. et aimez les richesses d’un amour sans bornes.

21. Prenez garde! Quand la terre sera complètement pulvérisée,

22. et que ton Seigneur viendra ainsi que les Anges, rang par rang,

23. et que ce jour-là, on amènera l’Enfer; ce jour-là, l’homme se rappellera. Mais à quoi lui servira de se souvenir?

24. Il dira: “Hélas! Que n’ai-je fait du bien pour ma vie future!

25. Ce jour-là donc, nul ne saura châtier comme Lui châtie,

26. et nul ne saura garrotter comme Lui garrotte.

27. “Ô toi, âme apaisée,

28. retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée;

29. entre donc parmi Mes serviteurs,

30. et entre dans Mon Paradis”.

Sourate 89. L’aube (Al-Fajr)

[1] En l’honorant: (autre sens) en étant généreux avec lui.

Commentaire ~ La charité silencieuse

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Muhammad bin Isa a rapporté qu’un jeune homme allait souvent voir Abdullah bin Mubarak; il étudiait sous lui, effectuait certaines courses pour lui et l’écoutait quand il rapportait des récits de Hadith. Un jour, Abdullah est allé à la ville où le jeune homme vivait et quand il ne le trouvait pas il a demandé sur lui. Il a été informé que le jeune homme avait été emprisonné pour un prêt qu’il ne pouvait pas rembourser. Abdullah a demandé: “Et combien doit-il?” On lui a répondu que le jeune homme devait 10000 dirhams. Abdullah est allé à la recherche du créancier et quand il l’a trouvé, il lui a donné 10000 dirhams, mais a condition qu’il ne dévoilerait pas son identité tant qu’il (c.-à-d. Abdullah) était vivant.

Quand le jeune homme a été libéré de la prison, on lui a dit à lui: “Abdullah bin Mubarak était ici et demandait pour te voir, mais il est déjà parti.” Le jeune homme s’est dépêché à la recherche de Abdullah et quand il l’a trouvé, Abdullah a demandé: “Jeune homme, où est-ce que tu était? Je ne pouvais pas te trouver.” Il a dit: “Oui, j’ai été emprisonné en raison d’une dette que je ne pouvais pas payer.” Il a dit: “Alors comment as-tu été libéré?” Il a dit: “Un homme est venu payer ma dette, mais pourtant je ne sais pas qui il est.” Abdullah a dit: “Jeune homme, éloge Allah pour la bénédiction d’avoir ta dette remboursé.” Et le créancier n’a jamais informé ce qui s’est vraiment produit jusqu’à ce qu’après Abdullah est mort.

On l’a rapporté qu’Abu Jafar Ak-Hadhdha a dit: “J’ai entendu Ibn Uyainah dire: Si votre réalité intérieure est le même que votre aspect extérieur, ceci est la droiture; si votre réalité intérieure est meilleure que votre aspect extérieur, alors ceci est la supériorité; et si votre aspect extérieur est meilleur que votre réalité intérieure, ceci est l’injustice.”

Traduit de:
Gems and Jewels
Compiled by: Abdul-Malik Mujahid
Publisher: Maktaba Dar-us-Salam
ISBN: 9960-897-59-1
Page 109

Hadith ~ Piqué deux fois

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Hourayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Prophète (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit: “Le Croyant n’est jamais piqué deux fois à partir du même trou”. (C’est-à-dire qu’on ne le trompe pas deux fois) (unanimement reconnu authentique)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 128, Page 507, Numéro 1832

Hadith ~ Pourquoi l’as-tu faite?

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Anas (DAS) rapporte: “Je n’ai jamais touché un tissu de soie, ni une soie plus doux que la paume de la main du Messager de Dieu (BSDL). Je n’ai jamais senti de parfum plus suave que celui du Messager de Dieu (BSDL). J’ai effectivement servi le Messager de Dieu (BSDL) durant dix années. Jamais il ne m’a dit “Ouf!” (en signe d’impatience et de réprobation). Jamais il ne m’a dit pour quelque chose que j’avais faite – “Pourquoi l’as-tu faite?” – ni pour quelque chose que je n’avais pas faite, “Que ne l’aies-tu faite?”

Selon Abouddarda (DAS), le Prophète (BSDL) a dit: “Rien ne pèse plus dans la balance du Croyant le jour de la résurrection que sa bonne moralité et son bon caractère. Dieu déteste en effet tout grossier au parler impudique”. (Rapporté par Attirmidhi)

BSDL: bénédiction et salut de Dieu sur lui
DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Hadith 1: Chapitre 71, Page 226, Numero 619
Hadith 2: Chapitre 71, Page 227, Numero 623

Ayaat 177 – La vache (Al-Baqarah)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

177. La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la Salat et d’acquitter la Zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux[1]!

Sourate 2. La vache (Al-Baqarah)

[1]: A délier les jougs: litt… les cous, c.-à-d. l’affranchissement des esclaves et des prisonniers de guerre.

Les combats: dans la guerre contre les infidèles.

Commentaire ~ Tu m’as envoyé des épreuves

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Voici des paroles du Cheikh Haçan Basri, surnommé Abou Seid el-Haçan ben Abil-Haçan Yecar, né l’an 21 (641-642), mort l’an 110 (728-729).

Dans une oraison (…) Haçan Basri disait: “Mon Dieu, Tu m’as accordé des grâces, et je ne t’en ai pas remercié. Tu m’as envoyé des épreuves, et je ne les ai pas supportées avec patience. Tu ne m’as pas retiré tes faveurs pour avoir manqué de reconnaissance et tu as supprimé les épreuves en voyant que la patience me faisait défaut. Mon Dieu, que Ta générosité et Ta miséricorde sont donc grandes!”

Commentaire ~ La mort

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Il était 4 heures du matin lorsque la mort frappa à la porte.
Qui est-ce? S’écria l’homme hébété.
Je suis l’ange de la mort. Laisse-moi donc entrer!
Alors l’homme se mit à trembler, comme pris d’une fièvre subite.
Il cria à sa femme endormie: ne le laisse pas me prendre la vie!

S’il vous plaît, Ô Ange de la mort! Laissez-moi, je ne suis pas encore prêt.
Ma famille vit à mes dépens, de grâce, ton acte suspend.
Déjà l’ange de la mort se tenait au seuil de sa porte.
Ô mon ami, l’ordre d’Allah ne peut être différé,
Prépare-toi, pour la tombe, c’est pour maintenant.

Je te couvrirai d’or, mais épargne-moi la tombe sombre.
Pourquoi as-tu peur, ô homme, de mourir selon le voeu d’Allah?
Viens, souris-moi et ne t’attriste point, soit heureux de revenir vers Lui.

Ô ange j’ai honte de moi, je n’avais pas le temps de penser à Allah,
Du matin au soir, je faisais ma richesse sans pensée pour ce moment.
Aux ordres d’Allah, je n’ai point obéi,
Tout comme jamais, cinq fois par jour, je n’ai prié.
Les “Ramadans” venaient, les “Ramadans” passaient,
Mais toujours sans mon repentir.
Le Hajj (pèlerinage) fut déjà obligatoire sur moi,
Mais de mon argent, je ne voulus point me départir.
La charité, j’ignorais,
Mais l’usure et l’intérêt, je m’en accaparais.
Mes engagements, j’oubliais.
L’administration, je craignais,
De ma foi, j’avais honte.
Le blâme des mécréants m’effrayait.
La détresse de mes frères m’ennuyait.
Les artifices de ce monde m’attiraient.
Les mécréants, j’imitais,
Le champagne et le vin, j’appréciais.
Les femmes m’attiraient.
Malheur sur moi!
Ô ange, accorde-moi donc un sursis.

J’ai peur, dit l’ange, que ce moment soit le dernier de ta vie.
Ne sais-tu pas, qu’à la mort, goûtera chaque âme?
Tu as vécu dans ce monde et tes parents tu as négligé,
Tandis que le mendiant, affamé, tu repoussais.
Tes filles chantent et dansent dans les boîtes de nuits.
Tes fils se sont perdus avec des femmes sans vertu ni foi.
Au lieu de procréer des musulmans,
Tu as fait de tes enfants des mécréants.
Riches, mais si pauvres!
L’appel du muezzin, tu ignorais,
Tout comme le Coran t’est étranger.
Tes promesses ne furent jamais tenu,
Et ton arme favorite était la calomnie.
Tes employés, tu sous-payais,
Et le fruit de leur travail, tu récoltais,
Jamais partagé avec le pauvre ou l’orphelin.
Les malades tu fuyais la compagnie.

Ô ange de la mort,
Je sais, j’ai honte
Que n’ai-je reçu de ta part,
Des signes, quelques avertissements,
De cette mort si imminente!

Âme misérable, le Créateur y a pourvu.
Point donc ne L’insulte, Il est parfait.
Mais à Ses signes tu restais sourd et aveugle.
Tes cheveux blancs t’annonçaient le retour…
Ta vue faiblissante t’annonçait le retour…
Ta force qui s’étiole t’annonçait le retour…
Ton échine recourbée t’annonçait le retour…
Voilà des avertissements suffisants,
Pour des gens qui réfléchissent!
Mais ta préoccupation se confinait à ce monde.
Puisque le Coran tu as ignoré,
Sache au moins alors, qu’il y était écrit
Que ce monde n’est qu’un éclair devant l’éternité.
Mais les avertissements du Coran, tu as dédaigné!
Cesse de pleurnicher, O humain!
Vers ton Créateur sera ton retour,
Car ton âme je la prends maintenant.
Le répit m’est interdit.

Un cri de l’homme et sur le sol il s’affaissa.
Son corps immobile, son visage éteint.
Il semblait se reposer, du sommeil éternel.
Son corps ne pouvait simplement plus exprimer
La douleur alors toujours intense de l’âme qu’on arrache.
La vie, des fois, peut réserver des surprises, mais jamais la mort.
Car enfin, chacun sait bien, qu’il est né… pour un jour, mourir!

Ayaat 30-33 ~ Le repentir (At-Tawbah)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

30. Les Juifs disent: “Uzayr est fils d’Allah” et les Chrétiens disent: “Le Christ est fils d’Allah”. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse! Comment s’écartent-ils (de la vérité)?

31. Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu’ils [Lui] associent.

32. Ils veulent éteindre avec leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants.

33. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les associateurs.

Sourate 9. Le repentir (At-Tawbah)

Hadith ~ N’accepte que ce qui est bon

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Hourayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) dit: “O gens! Dieu est bon et Il n’accepte que ce qui est bon. Dieu a donné aux Croyants les mêmes ordres que ceux qu’Il a donnés au Messager. Dieu exalté a dit en effet: “O vous qui avez cru! Mangez des choses bonnes et pures que Nous vous avons données comme subsistance”. Puis il parla de tel homme qui prolonge son voyage, les cheveux en broussaille et tout couvert de poussière. Il tend cependant les mains vers le ciel en disant: “Seigneur! Seigneur!” alors que son manger est illicite, son boire illicite et qu’il n’a été nourri que de choses illicites, Comment donc exaucerait-Il les voeux d’un tel homme?” (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 128, Page 510, Numéro 1849

Ayaat 8-76 ~ Ta-Ha

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

8. Allah! Point de divinité que Lui! Il possède les noms les plus beaux.

9. Le récit de Moïse t’est-il parvenu?

10. Lorsqu’il vit du feu, il dit à sa famille: “Restez ici! Je vois du feu de loin; peut-être vous en apporterai-je un tison, ou trouverai-je auprès du feu de quoi me guider”[1].

11. Puis, lorsqu’il y arriva, il fut interpellé: “Moïse!

12. Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales: car tu es dans la vallée sacrée Tuwa.

13. Moi, Je t’ai choisi. Ecoute donc ce qui va être révélé.

14. Certes, c’est Moi Allah: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour te souvenir de Moi.

15. L’Heure va certes arriver. Je la cache à peine, pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts.

16. Que celui qui n’y croit pas et qui suit sa propre passion ne t’en détourne pas. Sinon tu périras.

17. Et qu’est-ce qu’il y a dans ta main droite, ô Moïse?”

18. Il dit: “C’est mon bâton sur lequel je m’appuie, qui me sert à effeuiller (les arbres) pour mes moutons et j’en fais d’autres usages”.

19. [Allah lui] dit: “Jette-le, Ô Moïse”.

20. Il le jeta: et le voici un serpent qui rampait.

21. [Allah] dit: “Saisis-le et ne crains rien: Nous le ramènerons à son premier état.

22. Et serre ta main sous ton aisselle: elle en sortira blanche sans aucun mal, et ce sera là un autre prodige,

23. afin que Nous te fassions voir de Nos prodiges les plus importants.

24. Rends-toi auprès de Pharaon car il a outrepassé toute limite.

25. [Moïse] dit: “Seigneur, ouvre-moi ma poitrine,

26. et facilite ma mission,

27. et dénoue un noeud en ma langue,

28. afin qu’ils comprennent mes paroles,

29. et assigne-moi un assistant de ma famille:

30. Aaron, mon frère,

31. accrois par lui ma force!

32. et associe-le à ma mission,

33. afin que nous Te glorifions beaucoup,

34. et que nous T’invoquions beaucoup.

35. Et Toi, certes, Tu es Très Clairvoyant sur nous”.

36. [Allah] dit: “Ta demande est exaucée, ô Moïse.

37. Et Nous t’avons déjà favorisé une première fois,

38. lorsque Nous révélâmes à ta mère ce qui fut révélé:

39. “Mets-le dans le coffret, puis jette celui-ci dans les flots pour qu’ensuite le fleuve le lance sur la rive; un ennemi à Moi et à lui le prendra”. Et J’ai répandu sur toi une affection de Ma part, afin que tu sois élevé sous Mon oeil.

40. Et voilà que ta soeur (te suivait en) marchant et disait: “Puis-je vous indiquer quelqu’un qui se chargera de lui?” Ainsi, Nous te rapportâmes à ta mère afin que son oeil se réjouisse et qu’elle ne s’afflige plus. Tu tuas ensuite un individu; Nous te sauvâmes des craintes qui t’oppressaient; et Nous t’imposâmes plusieurs épreuves. Puis tu demeuras des années durant chez les habitants de Madyan. Ensuite tu es venu, ô Moïse, conformément à un décret.

41. Et je t’ai assigné à Moi-Même.

42. Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges; et ne négligez pas de M’invoquer.

43. Allez vers Pharaon: il s’est vraiment rebellé.

44. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il?

45. Ils dirent: “Ô notre Seigneur, nous craignons qu’il ne nous maltraite indûment, ou qu’il dépasse les limites”.

46. Il dit: “Ne craignez rien. Je suis avec vous: J’entends et Je vois.

47. Allez donc chez lui; puis, dites-lui: “Nous sommes tous deux, les messagers de ton Seigneur. Envoie donc les Enfants d’Israël en notre compagnie et ne les châtie plus. Nous sommes venus à toi avec une preuve de la part de ton Seigneur. Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin!

48. Il nous a été révélé que le châtiment est pour celui qui refuse d’avoir foi et qui tourne le dos”.

49. Alors [Pharaon] dit: “Qui donc est votre Seigneur, ô Moïse?”

50. “Notre Seigneur, dit Moïse, est celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l’a dirigée”.

51. “Qu’en est-il donc des générations anciennes?” dit Pharaon.

52. Moïse dit: “La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un livre. Mon Seigneur [ne commet] ni erreur ni oubli.

53. C’est Lui qui vous a assigné la terre comme berceau et vous y a tracé des chemins; et qui du ciel a fait descendre de l’eau avec laquelle Nous faisons germer des couples de plantes de toutes sortes.”

54. “Mangez et faites paître votre bétail”. Voilà bien là des signes pour les doués d’intelligence.

55. C’est d’elle (la terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous ferons sortir une fois encore.

56. Certes Nous lui avons montré tous Nos prodiges; mais il les a démentis et a refusé (de croire).

57. Il dit: “Es-tu venu à nous, ô Moïse, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie?

58. Nous t’apporterons assurément une magie semblable. Fixe entre nous et toi un rendez-vous auquel ni nous ni toi ne manquerons, dans un lieu convenable”.

59. Alors Moïse dit: “Votre rendez-vous, c’est le jour de la fête. Et que les gens se rassemblent dans la matinée”.

60. Pharaon, donc, se retira. Ensuite il rassembla sa ruse puis vint (au rendez-vous).

61. Moïse leur dit: “Malheur à vous! Ne forgez pas de mensonge contre Allah: sinon par un châtiment Il vous anéantira. Celui qui forge (un mensonge) est perdu”.

62. Là-dessus, ils se mirent à disputer entre eux de leur affaire et tinrent secrètes leurs discussions.

63. Ils dirent: “Voici deux magiciens qui, par leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre doctrine idéale.

64. Rassemblez donc votre ruse puis venez en rangs serrés. Et celui qui aura le dessus aujourd’hui aura réussi”.

65. Ils dirent: “Ô Moïse, ou tu jettes, [le premier ton bâton] ou que nous soyons les premiers à jeter?”

66. Il dit: “Jetez plutôt”. Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par l’effet de leur magie.

67. Moïse ressentit quelque peur en lui-même.

68. Nous lui dîmes: “N’aie pas peur, c’est toi qui auras le dessus.

69. Jette ce qu’il y a dans ta main droite; cela dévorera ce qu’ils ont fabriqué. Ce qu’ils ont fabriqué n’est qu’une ruse de magicien; et le magicien ne réussit pas, où qu’il soit”.

70. Les magiciens se jetèrent prosternés, disant: “Nous avons foi en le Seigneur d’Aaron et de Moïse”.

71. Alors Pharaon dit: “Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise? C’est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai sûrement, couper mains et jambes opposées, et vous ferai crucifier aux troncs des palmiers, et vous saurez, avec certitude, qui de nous est plus fort en châtiment et qui est le plus durable”.

72. “Par celui qui nous a créés, dirent-ils, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie.

73. Nous croyons en notre Seigneur, afin qu’Il nous pardonne nos fautes ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints”. Et Allah est meilleur et éternel.

74. Quiconque vient en criminel à son Seigneur, aura certes l’Enfer où il ne meurt ni ne vit.

75. Et quiconque vient auprès de Lui en croyant, après avoir fait de bonnes oeuvres, voilà donc ceux qui auront les plus hauts rangs,

76. les jardins du séjours (éternel), sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Et voilà la récompense de ceux qui se purifient [de la mécréance et des pêchés].

Sourate 20. Ta-Ha

[1]: ou trouverai-je… de quoi me guider: Moïse, égaré dans le dessert, espère trouver auprès du feu les gens qui lui indiqueront le chemin. Il y trouvera le Guide d’Allah, la loi divine.

[2]: Discours audio (anglais) sur le peuple de Pharaon se trouve ici.

Hadith ~ Il vous appartient désormais

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Sa’id (DAS) et Abou Hourayra (DAS), le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit: “Quand les gens du Paradis entrent au Paradis, un crieur lance un appel: “Il vous appartient désormais de vivre et de ne jamais plus mourir. Il vous appartient désormais d’être en bonne santé et de ne plus tomber malades. Il vous appartient désormais d’être jeunes et de ne jamais plus vieillir. Il vous appartient désormais de jouir et de n’être jamais plus misérables”. (Rapporté par Moslem)

DAS: que Dieu lui accorde Sa satisfaction

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 130, Page 525, Numéro 1890

Commentaire ~ La pomme d’Adam

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Voici une anecdote racontée par le célèbre “Prince des Voyageurs” Cheikh Abou AbdAllah Mohamed, mieux connu sous le nom d’Ibn Battouta. Ce récit nous arrive du 12éme siècle.

Après avoir visité Alep, je me rendis à Jabala où est enterré le roi d’Afghanistan, Ibrahim fils d’Adam. Adam était d’origine tout à fait modeste et il avait eu la réputation d’être un homme chaste et dévot. Je vais vous raconter l’histoire de la pomme d’Adam. Ce saint homme vivait à Boukhara. Un jour de fortes chaleurs, il s’était arrêté à proximité d’un verger pour faire ses ablutions dans l’eau d’un des innombrables canaux qui ruissellent dans cette cité. En se penchant sur l’eau du canal, il aperçut une pomme vermeille qui flottait, entraînée par le courant. Comme il avait faim, il saisit le fruit et le croqua. Au moment où il achevait ce repas frugal, il entendit une petite voix intérieure qui lui soufflait: “Adam! Cette pomme que tu viens de manger ne t’appartenait pas! Comment as-tu osé t’accaparer ainsi du bien d’autrui? Tu n’en as pas le droit! Tu as commis une faute grave, mais il te reste une issue: obtenir de son propriétaire légitime qu’il te pardonne.” Ainsi parla la voix du repentir. Adam regarda autour de lui et se dit que le fruit devait probablement provenir du verger tout proche d’où s’écoulait l’eau du canal ayant entraîné la pomme. Il s’avança jusqu’à la porte du jardin et frappa avec le plat de sa main. Une jeune esclave vint lui ouvrir. “Appelle le maître de ce lieu”, demanda Adam.

“- Ce jardin appartient à une femme”, répondit la jeune esclave. ”
– Va la prier de me recevoir” dit Adam.

Lorsqu’il fut en présence de la propriétaire, Adam avoua sa faute et supplia qu’elle lui accorde son pardon.

“C’est que… je ne possède que la moitié de ce verger, lui dit la femme sur un ton contrarié; l’autre partie est la propriété du sultan.” Celui-ci se trouvait à Balkh, à dix jours de marche de Boukhara. “En ce qui me concerne ajouta-elle, je t’accorde l’absolution pour la partie de la pomme qui me revient. Pour l’autre moitié, il te faudra en demander pardon au roi lui-même. Va donc à Balkh” Adam la remercia vivement et prit résolument le chemin de Balkh. Parvenu au terme de son voyage, il réussit à entrer en contact avec le monarque après de laborieuses démarches. Adam fit de nouveau le récit de son infraction et il conclut en implorant le pardon royal. Le sultan demeura songeur un instant puis il ordonna à Adam de se présenter le lendemain à son palais. Le souverain avait une fille à marier et il commençait à désespérer de lui trouver un jour un époux. Non qu’elle fût laide, bien au contraire, la princesse était d’une beauté à couper le souffle. Le roi ne comptait plus le nombre impressionnant de seigneurs venus demander la main de sa fille, mais celle-ci avait refusé tous ces prétendants parce qu’aucun n’était à ses yeux suffisamment vertueux pour la mériter. Elle rêvait de rencontrer un homme d’une pureté irréprochable, quelqu’un qui donnerait les preuves de sa parfaite probité. En attendant l’apparition de l’élu de son coeur, la belle princesse se consacrait exclusivement à la prière et à la méditation religieuse. De retour dans son palais, le roi se rendit en toute hâte auprès de sa fille et lui conta l’aventure d’Adam et de la demi-pomme.

“Te rends-tu seulement compte: cet homme a fait dix jours de marche pour obtenir mon pardon et il s’est donné toute cette peine à cause, non pas d’une pomme, mais d’une moitié de pomme! Crois-moi, ma fille, tu tiens là l’homme de tes rêves!” La princesse acquiesça et cette nuit-là, elle ne parvint pas à trouver le sommeil, attendant impatiemment que le jour se lève pour voir de ses propres yeux ce parangon de toutes les vertus (…) Ce fut un grand mariage qu’on célébra dans l’ensemble du royaume durant sept jours entiers.

Extrait de “Ibn Battouta Prince des voyageurs”
Auteur: Lotfi Akalay

Hadith ~ Considération et puissance

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Selon Abou Hourayra (que Dieu lui accorde Sa satisfaction), le Messager de Dieu (bénédiction et salut de Dieu sur lui) a dit: “Jamais aumône n’a rien diminué d’une richesse. Quand l’homme pardonne, Dieu ne lui ajoute à cause de cela que considération et puissance. Chaque fois que quelqu’un se montre modeste par amour pour Dieu (non par crainte ou veulerie), Dieu ne fait que l’élever davantage”. (Rapporté par Moslem)

Riyad as-Salihin (Les Jardins des vertueux)
de l’Imam Mohieddine Annawawi 631 – 676
Traduction et Commentaire du Dr Salaheddine Keshrid (Tunisie)
Éditeur: Dar Al-Gharb Al-Islami
Chapitre 70, Page 222, Numéro 600

Ayaat 102-108 ~ La famille d’Imran (Al-Imran)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Écoutez Récitation

102. Ô les croyants! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission.

103. Et cramponnez-vous tous ensemble au “Habl” (câble) d’Allah[1] et ne soyez pas divisés; et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos coeurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d’un abîme de Feu, c’est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés.

104. Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront[2].

105. Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment.

106. Au jour où certains visages s’éclaireront, et que d’autres s’assombriront. A ceux dont les visages seront assombris (il sera dit): “avez-vous mécru après avoir eu la foi?” Eh bien, goûtez au châtiment, pour avoir renié la foi.

107. Et quant à ceux dont les visages s’éclaireront, ils seront dans la miséricorde d’Allah, où ils demeureront éternellement.

108. Tels sont les versets d’Allah; Nous te (Muhammad) les récitons avec vérité. Et Allah ne veut point léser les mondes.

Sourate 3. La famille d’Imran (Al-Imran)

[1] Le câble d’Allah: le mot “Habl” signifie littéralement “câble ou corde”.
Il s’agit du Coran selon les dires du prophète. Le mot “Habl” exprime le lien entre Allah et Ses créatures.

[2] Convenable: c’est le mot “ma’arouf” qui, étymologiquement, signifie: “reconnu” (par tout le monde comme bon).
Blâmable: c’est le mot “munkar”, qui signifie de même “méconnu” (et dénoncé comme mal par tout le monde).